Lorsque Maman a eu fini le Premier livre de Néphi avec ses élèves du Séminaire, une idée a germé dans son
esprit celle d'une randonnée pédestre avec camping au Mont Marau, qui culmine à 1493 mètres d'altitude,
afin de donner l'occasion à ses étudiants de comprendre les difficultés qu'ont rencontré Léhi et sa famille
lors de leurs pérégrinations;
Grâce à l'aventure qu'ils ont vécu du mardi 24 au mercredi 25 ces jeunes esprits ont appris que maugréer
nous empêche d'entendre les murmures doux et légers du vent, le gazouillis des oiseaux ou d'être rempli
de gratitude pour la nature si généreuse, que dans les moments difficiles nous pouvons être notre pire
ennemi si nous nous laissons aller au découragement, que nous avons souvent besoin d'encouragements
pour avancer, que sans une bonne préparation nous souffrirons la faim, la soif ou le froid;
Premier Jour :
Alors que la veille, il pleuvait encore des cordes, le soleil est au rendez-vous ce mardi matin.
Certains ne sont pas très emballés pour cette randonnée qui leur semble difficile et lorsqu'ils
entament l'ascension du Mont Marau avec leurs sacs au dos, ils pestent et ce jusqu'à l'arrivée
au kilomètre 5 où Monsieur Papa, Andrew et Mademoiselle Ahutiare qui sont montés en voiture
nous attendent depuis un moment déjà;
D'autres vont à leur rythme en appréciant le beau paysage et arrivent au camp fatigués par les
2 heures de marche mais heureux.
Les tentes et les bâches sont installées et l'on déjeune sur le pouce;
Après une bonne heure de pause, on reprend la route mais sans les sacs à dos;
Certains font des malaises mais continuent malgré tout grâce à l'aide précieuse de Papa Paul
qui sera d'un grand soutien pour les plus faibles.
5 km plus tard, après 2 bonnes heures de marche, nous arrivons au sommet et nous sommes époustouflés
par la superbe vue sur les montagnes du centre de l'île, l'Orohena, l'Aorai ainsi que le diadème;
S'ensuit un ballet de nuages qui amuse nos jeunes étudiants trop heureux de découvrir ce phénomène;
Surgissant du fond de la vallée, la brume recouvre les sommets et c'est sous un plafond nuageux que
nous redescendons vers nos tentes;
Certains ramassent du bois pour le feu de camp pendant que d'autres se gavent de framboises sauvages;
Le soleil commence à descendre vers l'horizon lorsque nous arrivons;
Et parce qu'il n'y a pas d'eau, nous faisons une toilette sommaire;
Certains souffrent de maux de tête et de crampes dûs aux efforts fournis auxquels ils ne sont pas habitués;
Et lorsque le soleil se couche enfin, nous assistons à une explosion de couleurs.
L'air se rafraîchit et ceux qui n'ont pas écouté les consignes de Maman, qui leur avait bien rappelé
qu'il fallait apporter des vêtements chauds, sont frigorifiés mais heureusement que l'on s'entraide
en leur refilant des vêtement plus appropriés;
La soupe de poulet aux légumes permet aussi de réchauffer les petits ventres mais nos jeunes gens
qui n'apprécient pas les légumes font un peu la fine bouche mais qu'importe il n'y aura rien d'autre
et ce sera donc à prendre ou à laisser;
On dort assez tôt, éreintés par 15 Km de marche mais ceux qui dorment sous la bâche apprennent
dans la douleur que bivouaquer en montagne sans sac de couchage est difficile;
Finalement Monsieur Papa leur recommande de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer.
Maman dormira dans la voiture avec les plus petits pendant que Papa passera sa soirée sous la bâche
et parce qu'il prêtera sa grosse couverture à une jeune-fille complètement frigorifiée, au petit matin
il finira enveloppé dans une petite couverture sautillant comme un asticot sous une pluie fine...pfff
Deuxième Jour :
Maman est réveillée par le bruit que Papa fait en sautillant sur place pour se réchauffer;
Il est presque 5 heures, la pluie s'est invitée depuis un moment déjà et Green continue de ronfler sous sa tente.
Lorsque tout le monde est réveillé, on petit déjeune à l'abri sous la bâche...du pain avec un peu de beurre,
de la confiture, du fromage et la soupe de la veille;
On profite d'une petite éclaircie pour tout démonter et ranger;
Il est 7 heures passé, il pleut des cordes et nous entamons la descente;
A l'arrivée, nous sommes trempés, jusqu'aux os pour certains, mais le soleil pointe le bout de son nez;
Et c'est sous un beau ciel bleu que nous rentrons à la maison.
Une belle sortie en compagnie de formidables jeunes-gens et jeunes-filles;
Merci les Jeunes pour les gros efforts que vous avez dû fournir pour gravir le Mont Marau ...
Même si vous avez râlé, vous avez été jusqu'au bout de l'aventure et c'est là l'essentiel;
Chers étudiants du Séminaire,
apprenez et acquérez de la connaissance et de la sagesse dans votre jeunesse.
Et élevez et fortifiez les gens qui vous entourent;
Votre instructrice qui vous aime.
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Merci Monsieur Petit Mari d'avoir veillé sur les plus jeunes pendant que je marchais aux côtés
de mes élèves;
Merci Papa Paul d'avoir été un soutien pour les plus faibles et d'être un père rempli d'Amour
pour tes enfants;
Merci Green d'avoir accompli un exploit en dépassant tes limites toi qui n'est pas très sportif;
Merci Mireta d'avoir été d'une aide précieuse en veillant sur les Jeunes-Filles;
Merci Andrew d'avoir été un bout en train et de nous avoir partagé ta joie de vivre;
Merci Tonton Tumatahi d'avoir été à nos côtés pour gravir cette montagne;
Et Merci Seigneur d'avoir répondu à ma prière en nous accordant mardi une journée ensoleillée !