Le temps du week-end, nous serons perchés là-haut....

Bon week-end pascal !

Parce qu'il n'y a pas d'âge pour se faire dorloter, Miss Rarahu a eu droit à sa séance  de

 pédicure-manucure avec bain des pieds, exfoliation massage et pose de vernis...

Elle est prête pour le week-end, les doigts de pieds en éventail au bord d'une piscine avec

un jus d'ananas à portée de la main;

Merci Mamie Sophie pour ce joli cadeau !

............................................

Pendant que la demoiselle se faisait chouchouter, Monsieur Tevai, qui décidément doit être

constamment sous surveillance, a réussi à se planter un stylO dans le palais;

Et heureusement qu'un cabinet médical se trouvait à proximité du bar à ongles;

Pour avoir déjà connu un tel épisode, Maman n'a pas été trop inquiète;

( Comme son frère aîné, il se retrouvera avec une belle cicatrice au palais)

Ce qui ne nous empêchera pas de partir en week-end à Moorea.

Choueeeeeeeeeeeeeeeeeette !

Entre les sessions de la Conférence Générale, le petit-déjeuner du 1er avril...

Armé de binious, bombardes et percussions, le Bagad de Lann-Bihoué, associé au cercle Danserien 

Ar Vro Pourlet du Croisty (Morbihan) et de l’orchestre de fest-noz Skolpad, a eu le plaisir

  de présenter la Bretagne et toute l'étendue de sa richesse culturelle lors d'une soirée

festive, conviviale et familiale. 

Ainsi, après une première partie consacrée à une initiation à la danse bretonne, à 20h30, la salle

 Aorai Tini Hau résonnait aux sons particuliers des instruments bretons en même temps qu'évoluaient

les danseurs en costumes traditionnels...

  Et un fest-noz, une fête de nuit où tout le monde danse ensemble en se tenant par le petit doigt

 ou les bras, clôturait enfin le spectacle.

Victime de son succès, ce premier festival a connu cependant quelques fausses notes;

 Il fallait faire la queue aux bars et attendre longtemps pour espérer avoir une galette ou une crêpe

et les kouing Aman sont partis en moins d'un quart d'heure.

 La salle était comble et il n'y avait pas assez de chaises;

 De ce fait, nous avons dû nous asseoir par terre mais nous n'allions pas nous plaindre

puisque nous étions aux premières loges, juste devant la scène pour ne pas perdre une

 miette du spectacle; Cette soirée fut très intéressante.

Les organisateurs ont promis une meilleure organisation pour l'année prochaine.

Alors l'année prochaine nous reviendrons !

Adieu jolies boucles et bouille de bébé...

Le Monsieur Bébé s'en est allé, Vive le grand Monsieur Tevai'Ite !

Et comme l'a souligné Monsieur Teora en découvrant sa coupe de cheveux,

" Oh quel dommage, vous l'avez rendu beau...maintenant, il a cessé d'être Mignon...je le préférais avant !"

Sa petite bouille d'ange nous manque déjà.

Pour aider 2 classes de l'école de Paofai à réaliser un projet pédagogique,

une soirée cinéma a été organisée sous le préau de l'école;

Deux films étaient à l'affiche...

Alvin et les Chimpmunk 3 ainsi que le troisième volet de KungFu Panda;

Avant que ne débute la séance, c'est toujours l'effervescence, car pendant que les parents font la queue

pour acheter les tickets qui leur donneront droit aux brochettes, aux frites, aux gâteaux ou encore

aux boissons, les enfants s'amusent, chahutent et courent dans tous les sens...

C'est un brouhaha monstre sous le préau !

Mais dès que les lumières s'éteignent et que le film va enfin démarrer, les enfants vont s'assoir et

 le calme revient...pour un peu de temps !

Et même si les chaises sont inconfortables, que le drap sur lequel est projeté le film bouge souvent

et ne reflète pas toujours une image de qualité, que les cris des enfants couvrent les dialogues

entre les personnages, qu'un torticolis peut survenir parce que l'on est placé au mauvais endroit,

 que l'odeur d'huile de friture envahit le préau toute la soirée, les enfants ne manqueraient, pour

 rien au monde, une soirée cinéma à l'école.

Aux derniers rayons du couchant, la rade de Papeete est devenue, l'espace de quelques heures,

la scène d'un spectacle nautique son et lumière.

Au programme, plusieurs défilés de bateaux, de paddle, de jet-ski, de pirogues fleuries avec des

flambeaux et de pirogues simples;

   Certains résidents des quartiers de Papeete ont chevauché la poignée de pirogues fleuries quand

d'autres se sont engagés dans les courses de pirogues aux flambeaux alors que l'alizée

s'amusait à les éteindre malicieusement.

Aux sauveteurs, moniteur de ski nautique ou de jet-ski, des acrobates du feu, juchés à bord de pirogues

à balancier, se sont également joints.

Une très belle parade qui a attiré de nombreux badauds.

L'Alpha Oméga Elite 65...le nouveau siège autO de Monsieur Tevai'Ite.

Il comprend un harnais en 5 points avec réglage du harnais devant et un appui-tête

rembourré à 4 positions qui n'a jamais besoin d'être réenfilé.

Le Siège rehausseur avec positionnement de la ceinture 13.6-45.4 kg;

Inclinable à 3 positions;

Une housse en velour, Des accoudoirs pivotants, un porte-tasse pivotant sur le siège

et un oreiller amovible avec couvre-harnais rembourrés;

C'est son confort supérieur et ses fonctionnalités pratiques qui ont plu à Papa et Maman;

Quand à Monsieur Bébé, il est trop heureux d'être dans son siège de Grand Garçon !

Maman étend des draps, qui sentent bon la fleur de Monoï et l'Aloé véra, dans le

 jardin d'où souffle une brise caressant cheveux et linge, puis elle s'arrête, regarde les

 oiseaux blancs passer dans le ciel bleu azur, ferme les yeux, inspire profondément,

savoure cet instant et se dit qu'après une semaine de mauvais temps et d'épidémie

de gastrO, elle pouvait se réjouir d'avoir résisté à la fatigue et au découragement

et qu'aujourd'hui était un jour nouveau.

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Une semaine plus tôt, le lundi au matin, il pleuvait des cordes et la climatisation de

la voiture était en panne;

Parce que la buée s'accumulait sur le pare-brise, Maman avait dû baisser sa vitre 

et la pluie s'était alors engouffrée dans la voiture;

Au même moment, Monsieur Bébé qui prenait son biberon vomissait tout son lait

et se retrouvait trempé et pour éviter qu'il n'attrapât un rhume Maman avait préféré

 faire demi-tour vers la maison pour le changer quitte à déposer les enfants à l'école

en retard;

A  l'arrière, personne ne trépignait de joie mais il se dégageait de Monsieur Tevai

une odeur si pestilentielle que tous avaient hâte de rentrer pour aérer la voiture

 et donner un bain au petit bonhomme qui braillait;

A l'arrivée, Maman constatait l'étendue des dégâts...

Un siège auto maxi-cosy inondé de vomissure, un bébé trempé jusqu'aux os avec

une couche souillée par des selles liquides et une voiture qui sentait déjà

les égoûts !

En deux temps trois mouvements, le Monsieur Bébé était propre, Maman jetait une

grosse serviette dans le cosy, épongé à la hâte, y installait le Tevai qui pleurait

toujours et reprenait la route sous la pluie battante.

 Maman avait griffonné un petit mot d'excuse pour les retardataires avant de se

  rendre chez le médecin de famille qui, sans surprise, diagnostiquait une belle

 gastro-entérite ;

En rentrant, elle avait eu le présentiment qu'elle allait devoir être forte car la

semaine allait sans doute être épuisante;

Aussi, lorsqu'elle s'est retrouvée avec une fratrie malade, qui parfois vomissait en choeur,

 qu'elle mettait souvent une bonne heure pour tout nettoyer, qu'au bout d'un certain

 temps elle a été en pénurie de draps propres parce que le mauvais temps persistait et

  que le sèche-linge était "mort" depuis bien longtemps, qu'elle a ressenti les symptomes

  du manque de sommeil, que le Monsieur Bébé qui avait maigri avait été contraint à

l'hospitalisation le temps du week-end, qu'elle a eu l'impression que ses prières ne

recevaient pas de réponses, que ce "calvaire" s'éternisait, qu'elle s'est sentie seule et

abandonnée parce que personne ne s'était enquis de ses nouvelles de toute la semaine...

Elle aurait pu faire une crise de nerfs, mais elle a réussi à tenir le coup et lorsqu'au

8 ème jour, le soleil est revenu, avec entrain, elle a nettoyé la maison de fond en comble

et a lessivé la montagne de vêtements et de draps qui trainaient dans la buanderie.

Et,

seule dans le jardin à étendre les draps qui sentaient si bons, Maman qui s'émerveillait

de ce ciel si bleu a eu la révélation que le Seigneur l'aimait et qu'il ne l'avait jamais

abandonné...Il lui avait permis de puiser au fond d'elle la Force nécessaire pour

  affronter les évênements;

A présent, elle se sentait une Super Maman, Super Epuisée avec un Super Mal de Dos

mais Super Heureuse que ses enfants aient recouvré la Santé.

" Le Bonheur d'être Mère se paie au prix fort !"

(Stéphanie Allenou, les liens qui libèrent)

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Note pour Miss Rarahu:

Ma chère fille, lorsqu'à ton tour tu goûteras aux "joies" des nuits blanches,

que tu seras épuisée physiquement et moralement, que tu te sentiras seule

ou abandonnée, N'OUBLIE JAMAIS de t'agenouiller et tes prières recevront

des réponses...Pas forcément comme tu l'espères mais le Seigneur 

te porteras sur ses épaules.

Je t'aime ma fille.

Un petit week-end pour Monsieur Tevai'Ite au Centre Hospitalier du Taaone pour faire le plein d'énergie

suite à une gastro-entérite aiguë ayant entraîné une "belle" déshydratation...

Ainsi a-t-il pu reprendre du poil de la bête et la Tribu, découvrir le Restaurant de l'hôpital...

Et malgré sa structure moderne et accueillante, la gentillesse du personnel la qualité des soins

et des repas, nous espérons ne pas revenir au Centre hospitalier de si tôt.

Alors Monsieur Petit Bonhomme ne te languis pas de ta Résidence Secondaire !

Du coté des Jardins d'eau de Vaipahi, les pieds dans l'eau...ou presque !

Pour récolter les fonds qui serviront à l'achat des costumes du Heiva, l'école de danse Heiragi

organisait son Tamure Marathon dans le hall de la mairie de Punaauia;

Durant 2 heures, les vahine ont dansé le tamure au rythme des chorégraphies du professeur VérO....

Et elles ont tenu jusqu'au bout...Quelle endurance !

BravO les Filles.

C'est la fête des Grands-mères, Mamie Iris nous a convié dans la vallée de Papara,

dans son petit coin de Bali, pour une soirée pyjama;

Et demain, nous irons à la plage !

Bonne fête à Toutes les Mamies du Monde.

Une sortie organisée sur 3 jours a permis à 16 Jeunes-Gens, pour la plupart cyclistes du dimanche,

d'accomplir l'exploit de faire le tour de l'île de Tahiti à vélO...

130 Kilomètre dans les jambes !

Et Maman est assez fière de Monsieur Teora pour qui pédaler sur route était une première;

Mahinui, pour sa part, a dû être extrêmement prudent à cause d'une rupture du ligament

croisé antéro-externe de son genou...Son opération étant prévue pour le mois de juillet,

il devait donc éviter de trop en faire;

......................................

Au départ,il était prévu que les jeunes pédaleraient jusqu'aux plaines de Mataiea, qu'ils camperaient

aux abords du Lac Vaihiria, qu'ils marcheraient jusqu'au tunnel qui passe sous une crête, puis

 descendraient jusqu'au relais de la Maroto situé sur un piton au coeur du volcan principal,

et enfourcheraient leurs vélos pour descendre jusqu'au Parc de Tefaaiti pour y bivouaquer la nuit

avant le retour sur Faaa.

Un beau programme qui, malheureusement, a dû être modifié car les propriétaires revendiquant

les terres des plaines de Mataiea leur ont refusé l'accès à la piste traversière.

La décision a donc été prise de continuer jusqu'à la vallée de la Papenoo, en passant par

la côte Est...90 Kilomètres !

Le premier tronçon Faaa-Mataiea fut une partie de plaisir, par contre le second fut pénible en raison d'une

chaleur et d'une humidité accablante;

Il a fallu faire plusieurs arrêts pour réhydrater ce petit monde qui fatiguait...et même les vélos lâchaient...

Entre les pédalent qui cassaient et les pneus qui crevaient, les voitures suiveuses étaient pleines à craquer !

Certains en profitaient pour se reposer pendant que les autres pédalaient et le relais a continué

jusqu'à la vallée;

Entre le départ de la chapelle de Faaa jusqu'à l'arrivée dans la vallée de la Papenoo, les garçons auront

mis 9 heures pour faire le trajet.

 Et je leur tire mon chapeau...

 Ainsi qu'aux plus "vieux", Ben, Terii et Amaru pour le soutien qu'ils leur ont apporté;

Un bain dans l'eau fraîche de la rivière, un bon feu, un repas chaud et un coin aménagé sous la bâche

pour dormir...Quoi de mieux pour se requinquer !

Ou presque, parce qu'au réveil les "Vieux" souffraient de courbatures;(Rires)

Le deuxième jour, après un solide petit déjeuner, les "Chiens méchants" et les"spartiates" se sont

attelés à la tâche...Nettoyage autour du campement, réparation des vélos et fabrication des trépieds

avant de profiter de la rivière située en contrebas...

L'après-midi, ils ont effectué une petite promenade de santé de 3 kilomètres;

Les dirigeants leur ont concocté une petite chasse au Trésor pour permettre à ces jeunes intrépides 

de pratiquer la technique d'orientation avec boussole;

Avant la tombée de la nuit, ils rentraient en emportant avec eux du bois mort, ramassé en chemin,

pour le feu du camp.

Les garçons ont veillé tard et la pluie, tombée dans la nuit, a mouillé une bonne partie des affaires;

Les sacs à dos ont été rangés sous la bâche qui a été pliée pour les protéger de

 la pluie...En fait, il ne pleuvait que dans la vallée car ailleurs, le soleil brillait !

Toute la matinée, les jeunes ont eu quartier libre et c'est tout naturellement à

la rivière qu'ils ont passé le plus clair du temps avant le retour.

Ce n'est que vers 14 heures, qu'ils ont quitté le site....

Et comme l'on pouvait se douter, certains n'ont pas respecté les consignes de sécurité et ont entrepris

la descente du col du Taharaa à vitesse grand V;

Les freins du vélo d'un certain Monsieur ne fonctionnaient pas et le téméraire a dû freiner à coup de savates

...n'occasionnant, fort heureusement, que de légères blessures aux pieds...

Tout le monde est arrivé à la chapelle éreinté mais heureux;

Et le bon repas, préparé par Arai et servi par Bishop, a été (trop) vite consommé;

Mais ils le méritaient vraiment.

Maman est heureuse que Monsieur Teora ait réellement apprécié cette sortie;

Comme toujours, il s'était plaint que Maman l'oblige à participer aux sorties, qu'elle ne

lui laisse aucun choix mais à chaque fois elle reste ferme pour lui permettre de découvrir

 SON île et lui faire vivre des expériences toujours enrichissantes.

Merci Rodrigue pour ton dévouement...Je sais tout l'Amour que tu portes à "tes jeunes".

   Raiatea s'appelait à l'origine Havai’i Nui, qui peut se traduire par Grande eau jaillissante,

  et est considérée par tous les Polynésiens comme le berceau de la civilisation

 ma'ohi car de mémoire des anciens, c'est à Raïatea, centre du triangle

 Nouvelle-Zélande /Ile de Pâques/Hawaï que l'histoire et les légendes du peuple

maori trouvent leur origine.

Elle est entourée par d'autres îles : Huahine à l'Est, Tahaa au Nord et enfin la perle

du Pacifique, Bora Bora à l'Ouest

Enfermée dans le même lagon que l’île de Taha’a, Raiatea la sacrée éblouit par ses

 sommets très abrupts, ses côte sauvages et escarpées, ses baies profondes et bordées

  d’une végétation luxuriante, ses plages d'une infinie douceur, ses jolis Motu

   (trad.Ilots) frangés de sable blanc et ombragés de cocotiers et ses villages parfois

  minuscules;

Loin du tourbillon de la vie quotidienne de Tahiti, nous nous sommes laissés

bercer par le rythme nonchalant de la vie douce et sauvage à la fois, simple mais

pleine de grâce de cette magnifique île et notamment du petit village de Vaiaau

qui a conservé son charme polynésien d'antan.

Dans ce décor authentique, les enfants ont découvert la vie paisible et tranquille des

 îles et pour Petit Mari, dont les parents sont originaires de ce petit coin de Paradis

et où lui-même a passé une partie de son enfance, cette escapade aura été un

  véritable Retour aux Sources.

.....................................................................

Jour 1:

Après 40 minutes de vol, l'avion se pose...Il est 14h45 !

Nous récupérons nos bagages ainsi que les clés de la voiture que nous avons loué car à part une

pirogue et un 25 chevaux, Mamie Teriivahine et "Vieux" n'ont aucun autre moyen de locomotion.

Après un petit arrêt au centre ville de Uturoa pour y faire quelques provisions, nous prenons

 la direction du petit village de Vaiaau et nous sommes en admiration devant les subtiles

 nuances de vert et de bleu du paysage: du vert clair au vert plus soutenu des montagnes,

 du bleu turquoise du lagon au bleu marine du grand large.

  Il nous faudra une demi-heure de route pour découvrir cachés derrière une haie de cocotiers

 nains dont les palmes s'entremèlent, les jolis farés de Mamie...

Le faré bleu, qui commence à tomber en ruine, où sont installés le four et le garde-manger, un

petit aménagement, avec ses poteaux métalliques et sa toiture en tôles ouvert de toute part,

où l'on trouve l'évier et la table à manger et enfin un faré

    MTR sensé résister aux intempéries, aux cyclones en particulier, le principal lieu de vie...

Il est presque 17 heures, le soleil ne va pas tarder à se coucher et nous faisons le tour du propriétaire;

Les enfants font ainsi la connaissance du Tupa, ce petit crabe voleur et farceur qui vit dans les

galeries qu'il creuse, en dépit du bon sens, sous le sable;

Et des trous de Tupa, il y en a partout ! 

A quelques pas des faré, il y a une petite plage qui râvit petits et grands;

Happy Atamu apprend que la chose bizarre qu'il a ramassé dans l'eau et qu'il a pris pour une

" drôle de banane" n'est en fait qu'un concombre de mer...

Le soleil vient de disparaître à l'horizon et nous rentrons pour nous laver et dîner avant la tombée de la nuit;

Sous le petit faré, fait de troncs et de tôles, où s'entassent bourres de coco et palmes de cocotiers sèches,

Papa prépare le feu qui servira à chauffer l'eau des grosses marmites; 

Une fois chauffée, l'eau est versée dans la grande poubelle verte et à l'aide d'une boite de glace, Papa en

transvase dans la bassine remplie d'eau fraîche du robinet. 

Le bain des enfants est prêt mais Papa préfère se doucher au tuyau;

Les enfants amusés nous font remarquer qu'on se croirait à Koh Lanta, mais en mieux !

Et pour Papa et Maman, l'impression d'avoir remonté le Temps... 

Les vêtements sont lavés et mis à sécher...

Chez Papi et Mamie le repas du soir est pris avant la nuit et c'est aussi le moment que

choisissent les Nono pour sortir;

Ces petits moucherons mordent et provoquent plaques rouges sur la peau et démangeaisons et plus

on gratte plus le bouton grossit...Mais heureusement pour nous, le Monoï de Tahiti est LE moyen

  préventif par excellence contre l'attaque de ces "vampires".

Nous nous endormons bercés par l'éclat des vagues sur le récif près de la passe, le souffle du vent dans les

 palmes de cocotiers, les chants des oiseaux et le bruit des Tupa qui sortent de leurs trous pour manger.

Jour 2 :

Nous nous levons aux aurores, après une bonne nuit de sommeil, et décidons de faire une petite

promenade aux alentours...Tout semble figé !

Nous roulons jusqu'au village de Tevaitoa pour visiter la vallée familiale et faire un arrêt chez

les grands-parents maternels de Papa.

Tout est à l'abandon...

Les deux tombes des grands-parents à l'entrée, la petite tombe de la cousine un peu plus loin dans

le jardin ainsi que la maison verte, qui jadis était remplie de vie, de rires et de bonheur.

Avec émotion Papa a poussé la porte de la maison et des souvenirs sont remontés à la surface:

les jeux de cache cache avec les cousines Nathalie et Catherine, le bon ma'a tahiti du dimanche,

les moments passés avec la mamie qui les appelait affectueusement "Gréjor"( qui n'arrivait pas à

dire "Trésor) et le Papi qui aimait à raconter des histoires de Tupapa'u (fantomes)...

Et dans le coin près de la porte d'entrée, Papa se souvient qu'il y avait un lit dans lequel Papi

fatigué a rendu son dernier souffle dans les bras de Tatie Pahu...

Avant de rentrer, Papa nous montre l'école primaire de Tevaitoa où il se rendait à pied et plus loin,

l'endroit où Tatie Pahu avait un élevage de poules pondeuses.

Il se rappelle de ces cages à perte de vue, des oeufs qu'il ramassait chaque jour, des fientes qu'il

fallait enlever tous les dimanches et surtout des 500 Francs Pacifiques qu'il recevait de Tatie

  pour le bon travail accompli.

Nous rentrons, prenons un bon petit-déjeuner et partons à la découverte de cette île pleine de charme;

Nous remarquons en bordure de route des séchoirs à coprah...

Dans le district de Opoa, nous faisons une halte obligée pour visiter le plus sacré des marae polynésiens,

le marae Taputapuatea.

Implanté sur la pointe Matahiraiterai, il fait partie d'un vaste complexe cérémoniel et archéologique

et est au coeur même de la mythologie et de l'ancienne religion de la Polynésie de l'Est.

Ce Marae est le résultat d'une série de séquences historiques successives qui s'est arrêtée brutalement

à l'arrivée des premiers européens et notamment à l'époque de la Christianisation;

 La tradition orale dit que ce marae est le « siège de la Connaissance », le « Berceau des(anciens)

Dieux » polynésiens.

L’un des marae du vaste complexe sacré Te Pö, le marae Hauviri (anciennement Tauraa-tapu)

sur lequel domine encore majestueusement la fameuse pierre sacrée Te-papa-tea-ia-ruea

(ou Te-papa-o-na-maha), haute de plus de 2 mètres et demi, est celui de l’ancienne et puissante 

dynastie royale Tamatoa qui a régné sur les Iles-sous-le-Vent jusqu’à la christianisation.

Le marae Taputapuatea et tout le complexe sacré Te Pö étaient particulièrement sacrés pour

les prêtres et membres du mouvement arioi qui, sous l’égide de la divinité Oro et sous la

bénédiction de l’ancien roi Tamatoa, voyageaient de village en village et d’île en île pour y 

pratiquer des rituels, cérémonies et autres spectacles où culture et spiritualité s'entremêlaient 

au rythme des saisons et de leurs déplacements.

C’est ainsi que les prêtres et adeptes arioi ont pu se déplacer dans la plupart des îles de la

Polynésie orientale actuelle, et diffuser dans le même temps, le culte de Oro.

Ainsi, la tradition orale rapporte qu’une ou plusieurs pierres du marae Taputapuatea étaient

prises lors de ces voyages pour être transportées lors de ces périples, et pour implanter de

nouveaux marae dits « Taputapuatea » dédiés au dieu Oro dans la plupart des lieux et îles de

 destination, après avoir réussi à convertir localement les communautés à ladite divinité tutélaire. 

 Aux temps anciens, il existait plusieurs réseaux d’alliance entre îles ou groupement 

d’îles dans la Polynésie orientale. 

L’un de ces réseaux d’îles avait pour siège le marae Taputapuatea, plaçant ce dernier au cœur

 d’une grande « Alliance amicale » entre les îles composant Te Ao Uri no te Faatau Aroha

(trad. « Pays sombre de l’Alliance amicale » : Raiatea, Huahine, Tahiti et ses dépendantes,

 Maiao, Iles Australes) et ceux composant Te Ao Tea no te Faatau Aroha

(trad. « Pays clairs de l’alliance amicale» : Tahaa, Bora Bora, Iles Cook, Rotuma, Aotearoa).

La tradition orale raconte qu’un meurtre commis par le représentant des pays du côté clair,

Paòa-Tea, sur la personne du représentant des pays du côté sombre Paòa-Uri, fut à l’origine

de l’éclatement de cette alliance amicale et d’un Tapu (trad. Tabou) ancestral à l’encontre de

tous les résidents des îles composant l’ancienne alliance Te Ao Tea no te Faatau Aroha qui les a

privé du droit de fouler de nouveau le marae Taputapuatea, pourtant devenu « international ».

C’est cette rayonnance culturelle et spirituelle étendue à travers Te-Moana-Nui-a-Hiva

(Océan Pacifique) et son rôle de témoin privilégié de la civilisation polynésienne juste avant le

Contact européen, qui font de ce complexe cérémoniel et archéologique sacré un point

géographique majeur dans la renaissance de la culture polynésienne contemporaine...

Nous déjeunons au restaurant de l'hôtel Havaiki Nui.

Au menu: Légumes du Fa'apu (potager), sashimi de thon rouge et glace à la vanille fait maison

Il fait si chaud que les plus grands ne peuvent résister à la tentation de piquer une tête dans la piscine...

Dans l'après-midi, un kilomètre avant d'arriver chez Mamie, nous garons la voiture en bordure de route et

entamons la traversée à pied pour nous rendre sur le Motu en prenant bien soin de traîner nos chaussures

  sur le sable pour éviter de marcher sur un Nohu ou poisson pierre dont l'épine dorsale

 contient un poison qui peut parfois être mortelle;

Nous sommes seuls au Monde, ou presque, sur cet îlot...

Tonton Niel arrivera par le dernier vol d'Air Tahiti et nous rejoindra en pleine nuit à bord

d'une voiture de location.

Jour 3 :

Comme tous les matins, le "pereo'o ma'a" (commerçant ambulant) fait sa tournée dans

le village, nous l'arrêtons pour y acheter pâté, chesdale, jambon, firi firi et pain coco;

Le petit déjeuner sera encore une fois très copieux...

Grâce aux deux voiture de location, nous pouvons passer la journée tous ensemble.

 Avec Mamie, la visite de l'île est plus intéressante car elle nous conte les légendes de chaque sites, nous

  apprend où habite un tel, nous donne les dernières nouvelles (parfois croustillantes) de la famille, nous

 rapporte les derniers aménagements effectués par chaque maires et nous parle de son engagement pour que

 vive la mémoire de son ancêtre Hapaitahaa a Etau, dit Teraupoo, le plus célèbre "résistant" polynésien

qui, par les armes, s'opposa farouchement au processus d'annexion française des îles-sous-le-vent et qui

par la suite fût capturé, spolié de ses Terres et déporté en Nouvelle-Calédonie...

Mamie Terii c'est radiÔ Cocotier ! (Rires)

 Nous faisons une halte dans le petit village de Fetuna chez Tonton Lemaire, le frère aîné de Mamie;

Papa ne l'avait pas revu depuis une vingtaine d'années et avec fierté il nous présente.

Les enfants profitent de l'occasion pour ramasser les citrons du jardin...

Nous prenons ensuite de la hauteur en empruntons la route traversière passant par l'intérieur de l'île

et qui offre de magnifiques paysages tels que des forêts de bambous, des champs d'ananas et une

superbe vue sur les montagnes et la vallée de Faaroa...

Bien évidemment, les enfants veulent aller à la plage et nous choisissons celle de Opoa

près du Marae Taputapuatea...

Nous invitons Papi et Mami au restaurant de l'hôtel Havaiki Nui (décidément) où Tonton Niel

aime les conduire lorsqu'il est à Raiatea;

Presque 16 heures, nous rentrons.

Les garçons ont encore le temps de s'amuser avec les coqs et les poules que Mamie a mis en cage...

Les poules pour les oeufs et les coqs comme Réveil Matin !

Et Maman fait le tour du jardin de Mamie qui regorge de Trésors...

Il y a les fleurs aux couleurs chatoyantes et odorantes, les plantes qui nourrissent et celles qui soignent :

L'hibiscus, la tiare tahiti, le nono, le taro, la vanille, le metua pu'a, la vaianu et bien d'autres...

Comme toujours Papi se met à l'ouvrage et continue son filet de pêche;

Durant ces trois jours, son pied avait doublé de volume l'obligeant à rester à la maison et l'empêchant

ainsi d'aller à la pêche.

Et bien évidemment il n'a pas voulu se rendre au dispensaire pour se faire soigner;

Il a juste trempé son pied dans un seau rempli pour moitié d'eau de javel.

Les enfants ont pris leur bain et sont sensés rester dans le Fare mais Monsieur Tevai préfère ratisser

les feuilles mortes avec le balai en ni'au de Mamie.

Le balai en ni'au, confectionné à partir des nervures de palmes de cocotier séchées, est utilisé pour

dépoussiérer, ratisser, balayer et...donner des coups aux enfants qui sont "tari'a turi " (trad. Têtu)

Papa en garde un souvenir mémorable du balai ni'au...C'était la belle époque ! (Rires)

Et avant l'heure du coucher on saute une dernière fois dans le fauteuil de Mamie;

Un luxe...Ce fauteuil en cuir inclinable...Cadeau de Tonton Niel pour sa Mamounette !

Jour 4 :

Aux premières lueurs du jour, le ciel est rose et bleu lavande...

Notre avion décolle à 8 heures et nous nous préparons pour ne pas le rater.

Nous prenons la pose avec Papi qui ne nous accompagnera pas à l'aéroport.

Et c'est avec un petit pincement au coeur que nous quittons ce hameau si paisible...

Tonton Vito, son épouse, sa fille, son gendre et les petits enfants qui se rendaient au culte

ont fait un petit détour pour nous souhaiter un bon retour;

Tatie Pahu, Tonton Daniel et Nathalie sont là également;

L'occasion est trop belle et Tonton Niel prend un cliché de tout ce petit monde...

Et lorsqu'arrive enfin le moment du départ, avec émotion on se dit aurevoir et l'on promet de revenir

pour les vacances de juillet. 

Cette escapade a été de (trop) courte durée mais tellement intense;

Nous en avons pris plein les yeux et avons eu un véritable coup de coeur pour la Terre

des ancêtres de Mamie Terii.

A présent, lorsque nous penserons à Papi et Mamie, nous pourrons les imaginer au faapu à cultiver

et récolter fruits et légumes, à la pêche à bord de leur pirogue pour rapporter le poisson qu'ils

prendront au dîner, Papi assis sur son tabouret à confectionner ses filets de pêche, Mamie

installée dans son fauteuil en cuir devant son petit écran à regarder la télénovéla du moment

et le dimanche vêtus de leur plus beaux habits, aller au culte.

Papa et Maman aimeraient que les plus grands découvrent cette vie rurale au rythme tranquille

 et s'imprègnent de cette atmosphère et des trésors de l'île sacrée.

Qui va passer 4 jours sur l'île sacrée ?

Papa, Maman et leurs 3 plus jeunes rejetons...

Quand aux 2 plus grands, ils feront la Fiesta avec le cousin TinO, Tonton Kelly et Tatie Leilani à Tahiti.

Parce qu'il est certain qu'avec Tonton Kelly, c'est toujours la fête !

Bye Bye Tahiti...A nous Raiatea City.

Nous nous rendions au Salon du Tourisme lorsque nous l'avons aperçu;

Et bien évidemment la coquine n'a pu s'empêcher de nous faire de l'Oeil. 

Pendant que certains se couvrent pour lutter contre le froid, d'autres, au contraire, se découvrent

pour lutter contre la chaleur...

Il ne nous reste plus qu'à bosser en maillot de bain !

Il envoie Monsieur Bébé au parc Hokulea tous les matins...

Quand Papa est en vacance, la balade matinale est un vrai plaisir !

Elle a revêtu sa jolie robe à fleurs, a mis la parure en nacre de Maman, a lâché ses beaux cheveux,

 a posé une couronne de fleurs colorées sur sa tête, a ajouté un soupçon de brillant à lèvres,

a lancé un dernier regard dans le miroir et fière de l'image qu'il lui renvoyait,

a souri puis est sortie toute heureuse...

La jolie polynésienne était prête pour une nouvelle journée d'école.