L'huilerie de Tahiti a ouvert ses portes pour une matinée et nous avons sauté sur l'occasion
pour y faire une visite guidée.
L'huilerie de Tahiti a été construite en 1967-68 quand la production du coprah du territoire
était d'environ 25 000 tonnes.
Au départ, entreprise privée, elle est depuis 2000 sous la tutelle du ministre de l'agriculture
Son activité principale est de fabriquer une huile végétale, à partir du coprah. 95% de sa production
est destinée à l'exportation.
Les résidus (tourteaux de coprah) sont revendus aux éleveurs pour l'alimentation animale.
Pour de nombreux habitants des îles, le cocotier fournit la principale source de revenus
monétaires grâce au coprah.
La qualité du coprah dépend de l'amélioration des techniques de séchage et du contrôle de
l'humidité du coprah.
Ainsi, le coprah des atolls est de meilleure qualité car le climat y est plus chaud et sec alors que
nos îles hautes disposent d'un climat humide;
Les noix de coco sont coupées en 2 et pré-séchées, ensuite on leur enlève la chair pour être séchée
au soleil jusqu'à ce que sa teneur en eau ne dépasse pas 6%.
Le coprah obtenu est mis en sacs et pesés avant d'être vendus et transportés vers les quais...
Une fois arrivés à Tahiti, ces sacs sont conduits et stockés dans les hangars de l'huilerie de Tahiti
où le coprah est acheminé par une vis sans fin vers un élévateur, qui équipé d'un aimant,
alimente la production située dans un second corps de bâtiment.
Le coprah passe ensuite vers la section de broyage où lon obtient alors du coprah en grumeaux.
Transporté par une vis sans fin, le coprah arrive dans le cooker où est injectée de la vapeur
à une température de 103° centigrade.
Les 4 presses d'une capacité de 40 tonnes par 24h
Le setlintank récupère la matière en suspension et le renvoit à destination des presses et le tourteau
de coprah est acheminé par la vis sans fin vers un refroidisseur puis mis en sacs.
Dans le même temps, les filtres presses fonctionnent chacuns leur tour, en alternance pour
permettre leurs nettoyage;
L'huile non filtrée part dans une cuve et l'huile brut filtrée dans une autre.
Huile brut filtrée
Une partie de l'huile obtenue est acheminée vers les cuves de stockage d'huile brut destinée
à l'exportation...cette huile est exportée vers l'Europe et est destinée d'une part à une utilisation
alimentaire ( margarine, huile de table, biscuiterie etc...) et d'autre part à une
utilisation industrielle ( savonnerie, cosmétologie...).
Une autre est stockée dans une cuve destinée à l'alimentation du générateur de vapeur.
Et l'huile de première qualité est stockée et destinée à la production d'huile raffinée
qui sera vendue localement aux différents producteurs de mono'i.
.................................
Le raffinage consiste à éliminer les odeurs et réduire l'acidité de l'huile afin de répondre aux normes
de qualité exigées pour la fabrication de notre mono'i.
Ceci suppose donc que notre mono'i fabriqué localement est de meilleure qualité que
celui fabriqué en Europe.
Ce qui est sûr c'est qu'à l'huilerie de Tahiti, rien ne se perd...Tout se transforme !!!
Et notre Petit Atamu a découvert que le coco ne se limitait pas à lui servir de goûter mais
servait également à fabriquer l'huile que l'on utilise pour la confection du mono'i dont on
lui enduit le corps pour lui donner une si belle peau et pour lui éviter les coups de froid.